Médecin, bactériologiste, explorateur et agronome
Disciple de Pasteur
Bienfaiteur et humaniste
Vénéré du peuple vietnamien
Un homme qui vivait dans la plus grande simplicité
Disciple de Pasteur
Bienfaiteur et humaniste
Vénéré du peuple vietnamien
Un homme qui vivait dans la plus grande simplicité
Né le 22 septembre 1863 à Lavaux en Suisse
Rétabli dans la nationalité française en 1889
Décédé à Nha Trang le 1er mars 1943
Officier de la Légion d’honneur
Grand-Croix du Dragon d’Annam
Membre de l’Académie des Sciences, de l’Académie de Médecine, de l’Académie des Sciences coloniales, de la Société de Pathologie exotique, de la Société de Médecine coloniale, de la Société astronomique de France

J’ai déjà pu étudier une douzaine de cas et il ne m’a pas été difficile de retrouver le microbe qui pullule dans le bubon, dans les ganglions lymphatiques, la rate etc. C’est un petit bâtonnet un peu plus long que large et qui se colore difficilement. Il tue les souris, les cobayes avec les lésions de la peste. Je le retrouve toujours ; Pour moi il n’y a pas de doute. J’envoie à l’institut Pasteur par ce courrier un certain nombre de petits tubes scellés contenant de la pulpe de bubons de peste. On va pouvoir donc commencer à Paris l’étude de la maladie. Ici je suis très limité dans mes expériences car mon laboratoire est fort mal monté.
Alexandre Yersin dans une des lettres à sa mère


Alexandre Yersin dans une des lettres à sa mère

Mais le plus touchant est qu'avec ceux de Pasteur et Calmette, le nom de Yersin n'a jamais été effacé des rues et édifices de son pays d'adoption, indépendamment de tous les changements politiques survenues.
A Nha Trang, une pagode l'élève au rang des génies tutélaires de la région

"C'est au cours de l'une de ces reconnaissances, le 21 juin 1893, que j'ai pris un premier contact avec le plateau de Lang Biang[...]. Mon impression a été profonde lorsque, débouchant de la forêt des pins, je me suis trouvé en face de ce plateau dénudé et désert dont l'apparence rappelait celle d'une mer bouleversée par une boule énorme d'ondulations vertes. Le massif du Lang Biang se dressant à l'horizon nord-ouest du plateau, accentuait la beauté du site en lui donnant du relief et en lui formant un arrière-plan splendide."
Souvenirs de voyages par A.Yersin
Journal Indochine, 1942
Il découvre le plateau du Lang Biang et Dalat

L'une des joies de Yersin, qui quittait Hanoi pour retrouver Nha Trang en juillet 1904, était l'approche de la première récole des hévéas, qui eut lieu au printemps 1905 : les premières saignées furent pratiquées sur des arbres issus des graines mises en terre en 1898.(...) Cette première récolte fournit 1,316 kg de gomme que la maison Michelin acheta pour la somme de de 28,50 F.
En 1909, la production fournit une tonne et demi dont la vente rapporta 15 000 F. Au début de la saison suivante, la récolte fut de 12kg par jour et l'on pouvait escompter 2 t en fin de campagne, donc un bénéfice appréciable; mais dans la nuit du 30 au 31 octobre 1909, un très violent typhon ravagea Nha Trang et Suoi Giao, où 500 hévéas adultes furent renversés, brisés et presque tous perdus, perte énorme pour la jeune plantation. Yersin ordonna de replanter une petite partie de ceux qui paraissaient récupérables et fit venir de nouveaux plants pour ensemencer la centaine d'hectares que comptait la plantation.
En 1912, trente nouveaux hectares sont défrichés et plantés d'hévéas. En 1916, les nouveaux plants ont parfaitement poussés et fournissent une telle quantité de gomme que Yersin comprend la nécessité de doter cette plantation d'une administration efficace et d'une organisation plus industrielle : "Nous sommes arrivés à un moment où notre production en caoutchouc est assez importante pour que la moindre négligence dans l'administration se traduise par des milliers de francs de perte."
"Yersin, un pasteurien en Indochine"
H.H. Mollaret, J. Brossollet
Alexandre Yersin